RP de Bby =>
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Je me suis couché tard hier, il était près d'une heure du matin quand j'ai réussi à m'endormir. J'ai fait un rêve, d'abord rien d'étrange; une ville, puis une rue, ensuite un grand bâtiment et pour finir une scène. Rien d'extraordinaire donc, jusqu'à ça :
- Spoiler ou comment s'poiler (désolé):
Je vous avouerai que je me suis réveillé en sursaut et n'ai pas osé me recoucher après ça.
La parenthèse "instants débiles" étant refermée, voici une petite histoire qui sera sans doute
un peu plus sérieuse.
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RP:
L'histoire que je vais vous raconter, mon histoire, se termine bien. C'est vrai qu'on peut en douter sachant où je me trouve en ce moment mais on pourrait imaginer pire scénario. Alors je vais éviter les "il était une fois", mais je vais tout de même essayer de faire en sorte que ça ait un minimum de la gueule.
Partie 1Une journée de besogne attendait un couple de paysans, le printemps touchait à sa fin, il avait plu et le soleil avait tapé dur; une saison parfaite pour la culture de céréales. C'était le jour annonçant le début de la récolte, un jour que l'on attendait dans les contrées d'Amakna.
L'homme était un Ecaflip, il avait grandi à Pandala après que ses parents se fassent tuer par des braconniers qui chassaient le bambouto sacré. Voyant un couple d'étrangers s'aventurer dans leurs terres, ils n'ont pas hésité avant d'attaquer. Le père a été tué sur le coup, la mère a été trouvée par un groupe d'aventuriers Pandawas, venant de la partie ouest de l'île, peu après la fuite des braconniers. Ils l'ont ramenée au village mais elle a succombé a ses blessures sur un lit de l'infirmerie.
Les médecins ont eu juste assez de temps pour extraire l'enfant qu'elle attendait depuis 8 mois. Celui-ci a grandi et travaillé là-bas jusqu'à ce qu'il rencontre celle qui deviendrait sa femme.
Quant à elle, une Pandawa, sa vie a toujours été des plus monotones; même s'il est vrai qu'elle n'a jamais manqué de quoi que ce soit, en effet, ses parents possédaient l'une des plus vastes rizière de Pandala et assez de travailleurs pour passer toute la journée à se tourner les pouces pendant que l'argent affluait en masse. Ses parents l'aimaient, mais elle ne le leur rendait pas. Quand elle a eu 7 ans, ses parents lui ont offert un pendentif, c'était un cadeau magnifique; la chaîne était faite avec un métal étrange et très rare que l'on ne pouvait trouver que dans un cimetière au nord de l'île, un endroit gardé par les fantômes des créatures les plus dangereuses de Pandala. Ce métal avait la particularité d'être de couleur rose, autant dire qu'il suffisait d'en trouver pour gagner le cœur des plus belles femmes de l'île. Au bout de cette chaîne, pendait une écaille verte de dragon ornée de rubis, cette écaille, extrêmement dure et taillée parfaitement en forme d'étoile, brillait lors des nuits de pleine lune car c'est de cette façon que les dragons femelles attirent les dragons mâles, en brillant de mille feux. Pour la jeune Pandawa, ce pendentif représentait l'espoir car elle rêvait de voyages, d'aventures et de nouvelles rencontres. Sa rencontre avec celui qui allait devenir son mari s'est passée, eh bien, d'une façon très banale; dans un des bars du village. S'en est suivi une période de vie commune avant une demande en mariage. Il l'aimait, elle n'aimait en lui que le fait qu'il vienne d'ailleurs, cet Ecaflip était une possibilité pour elle d'échapper à ses journées longues et ennuyantes.
Quelques temps après, à la demande de la Pandawa, ils sont partis. D'abord à Astrub pour cultiver le blé, ensuite sur Frigost pour le frostiz et finalement à Amakna où tout types de céréales les attendaient. Entre temps, ils avaient eu deux enfants, d'abord un garçon et puis une petite fille.
Leur vie se résumait à ça; la culture de céréales, car ils ne savaient rien faire d'autre, et s'occuper de leurs enfants. Elle avait mis tous ses espoirs en lui pour finalement une vie aussi banale que quand elle vivait avec ses parents. Toutes les nuits, avant de s'endormir, elle serrait son pendentif et formulait un souhait, toujours le même; que quelque chose, n'importe quoi, vienne perturber ses longues journées.
En se réveillant, elle remarque qu'il n'est plus dans le lit, elle sait où le trouver, c'est le premier jour des récoltes, alors il doit être dans l’entrepôt en train de préparer les outils. Elle se lève, se lave, enfile un peignoir et l'attend dans la cuisine en préparant le petit déjeuner. Bientôt, c'est au tour des enfants de se réveiller. A peine arrivés dans la cuisine, leur mère les renvoie dans leur chambre.
_
Allez vous préparer, il y a beaucoup de travail aujourd'hui.
_Papa n'est pas encore réveillé ? demande la fille.
_
Si, il prépare le matériel, allez y maintenant. Ils s'exécutent.
Malgré le fait que la vie lui avait offert tout ce dont une personne normale avait besoin pour être heureuse; une maison, des champs de céréales à perte de vue, une situation financière tout à fait stable et de beaux enfants qui l'aimaient, elle subissait chaque jour le poids de cette lassitude qui la rongeait petit à petit.
Ils sortent et entament cette longue journée de travail. A la fin, ils sont épuisés et contents de rentrer. Un repas, une douche, et tout le monde part se coucher.
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Heureusement qu'on doit pas faire ça toute l'année, hein chérie ? demande l'Ecaflip.
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Ça me serait égal._
Encore ces idées où tu veux aller chercher l'aventure ailleurs ? Mais ta vie est ici, veux-tu bien comprendre ça ? Bon on en reparlera demain, je suis crevé.Elle se met alors à rêver de terres sauvages où sa vie serait bien différente, elle sert son pendentif, qui brillait ce soir là, et murmure le même souhait qu'elle fait chaque nuit.
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Faites que quelque chose, n'importe quoi, vienne perturber ces longues journées.Elle s'endort.
- Spoiler:
ENTRACTE
Veuillez patienter 5 minutes avant de poursuivre la lecture.
A un moment où ça commence peut-être (enfin!) à devenir intéressant, ça ne vous fera pas de mal.
Allez chercher quelque chose à manger ou à boire, l'histoire étant longue et ennuyante, il vous faudra une distraction pour ne pas vous endormir.
Elle se réveille en sursaut. Les gens crient, par la fenêtre, elle aperçoit des maisons en flamme. Une lueur rouge et menaçante est présente dehors, les flammes sont partout.
Elle réveille son mari, les enfants et ils sortent en courant, juste à temps avant que leur demeure s'écroule. Un dernier regard en arrière, une dernière larme et il faut courir, et le plus vite possible car ce genre de situation ne peut être provoquée que par la colère d'un dragon.
Un projectile de feu arrive soudain droit vers eux, elle a le temps de l'esquiver. Elle se relève et regarde autour d'elle, elle a le tournis. Elle aperçoit son fils et sa fille à quelques mètres d'elle, ensuite elle fait demi-tour.
Elle a le souffle coupé, elle ne peut plus bouger devant cette vision d'horreur; son mari est méconnaissable. Une partie de son bras gauche a disparu, son corps est totalement brûlé par la chaleur du projectile.
Elle court vers lui et essaye de le relever, il crie de douleur.
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Prends les enfants et filez d'ici, vite. hurle l'Ecaflip avec ce qui lui reste d'énergie.
Elle essaye cette fois-ci de le porter mais ses cris de douleurs sont insupportables, il la repousse.
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Va-t-en !Elle croise le regard de son mari, puis celui de ses enfants en pleurs. Elle sait qu'il ne survivra pas.
Sans dire un mot, ils échangent un baiser et se séparent.
Elle prend ses enfants par la main et ils courent vers le port de Sufokia, où il existe des souterrains qui permettraient de se cacher jusqu'à ce que le dragon se calme; il n'y a aucune autre solution, il faut patienter, personne ne peut vaincre un dragon en colère.
Ils sont à mi-chemin, une lueur d'espoir apparaît quand ils aperçoivent les premiers grands bateaux du port, d'abord celui de l'île de Nowel, ensuite celui de Vulkania.
C'est alors qu'ils le voient, le dragon s'arrête juste devant eux. Ils s'arrêtent net. Le dragon les fixe longuement, ils n'osent pas bouger.
Une sueur froide coule dans le dos de la Pandawa. Ils tremblent tous devant l'horreur de la scène; il suffit d'une seconde pour que leurs cendres aillent couvrir le champs de seigle sur lequel ils se trouvent.
On ne pourrait dire pendant combien de temps le dragon les a fixés sans bouger mais pour eux, chaque seconde était comme la durée de toute une vie.
C'est alors qu'elle porte sa main à son cou, qu'elle retire le pendentif et comprend que c'est son souhait qui a déclenché la venue de ce monstre car le dragon a la même couleur verte que l'écaille qui pend au bout de la chaîne.
Une voix s'élève dans sa tête.
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Oui c'est bien toi le déclencheur de ce massacre, tu n'as pas su te contenter de ce que tu avais, et tu en payes le prix fort. Ton souhait n'a pas été entendu par la bonne divinité; je suis le serviteur du mal et j'ai profité de ta faiblesse pour engendrer le chaos sans qu'on puisse me le reprocher, car ce souhait venait de toi.C'est alors qu'une image vient hanter ses pensées, un être maléfique entouré de flammes, Djaul lui-même.
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Tu vivras le peu de temps qu'il te reste avec cette idée que tu as été la responsable de centaines de victimes en plus de celui de ton mari ... et de tes enfantsA peine il a prononcé ces mots qu'un souffle la projette loin, elle a juste le temps de voir le projectile de flamme atteindre ses enfants de plein fouet.
Partie 2C'est ici que j'entre en scène. Voici comment je me décris; je m'appelle Bby, je suis une jeune Roublarde de 20 ans, plutôt jolie, tête en l'air, fainéante et blonde. Je m'habille souvent de couleurs flashy telles que le vert ou le rose, d'ailleurs je porte un petit collier rose avec ce qui semble être une pierre brillante et toute verte accroché au bout.
Je sors beaucoup, parfois trop, ce qui fait que je m'embrouille souvent avec mon patron quand je vais travailler avec une gueule de bois et la tête dans le cu...ir de la capuche de ma veste. Je fabrique des bombes artisanales. Il n'y a pas beaucoup de filles qui travaillent dans ce milieu mais ça me plait assez. J'ai même le droit d'emporter quelques unes de mes fabrications à la fin de mon service pour mon usage personnel.
Si je devais résumer mes histoires avec les hommes en un seul mot, ce serait "explosif". Non, pas sur un lit. Mes histoires finissent toujours d'une façon catastrophique.
M'enfin, je m'en fiche, je suis encore jeune.
Quand j'étais plus petite, je m'étais faite engager comme mercenaire au profit de la grande cité Blanche. Je passais mes journées à traquer le mal près du zaap du village d'Amakna. Et j'étais douée pour ça, très douée même; mes ailes ont grandi et grandi jusqu'à atteindre la taille maximale autorisée pour ne pas trop gêner les gens dans les transports en commun. Puis j'ai vieilli et ai perdu un peu de ma vigueur d'antan, une partie de mes ailes a brûlé d'ailleurs.
Je suis un électron libre, je ne cherche pas la stabilité, loin de là, ma vie est une aventure. Eh oui, même s'il me reste un paquet d'années à vivre, j'en ai vu des choses. J'ai exploré de fond en comble l'île de Frigost, un sacré bonhomme ce Comte comte-plètement taré.
Quand il me reste du temps après le boulot, j'aime passer du temps au Kolizéum. Les batailles ne m'ont jamais fait peur, j'aime quand il y a du défi ou même quand on me lance un défi. Quand je gagne, j'exulte, quand je perds, je m'en remets difficilement. Mauvaise perdante, oui, j'aurais dû le rajouter à la liste au-dessus.
Voila qui je suis. Je me connais très bien, ce qui peut sembler logique pour certains.
Ma mère est une Roublarde, tout comme moi. Elle vient des landes de Sidimote où elle étudiait le comportement des bworks de cette région. Quand elle a rencontré mon père, un Pandawa, il était en train de se disputer avec le chef bwork des landes pour savoir qui des deux avait la plus belle et plus grande (la taille, ça compte) cicatrice. Elle les a séparés car, oui, elle était une bonne guerrière également, et ils sont tombés amoureux l'un de l'autre; le Pandawa hein, pas le bwork.
Ils se sont mariés et sont arrivés à Astrub. C'est là que ma mère s'est rendue compte qu'il y avait des bworks dans toutes les régions du monde des 12.
A l'époque, ses parents étaient contres ce mariage car les gens pensaient que mon père était fou; il prétendait avoir échappé à la mort après qu'un dragon ait attaqué son village quand il était encore petit. Ma mère ne les a pas écoutés et est partie avec lui.
Personnellement, j'ai envie de croire mon père parce que, quand je le vois raconter cette histoire, il a l'air tellement bouleversé qu'il m'arrive de verser une larme quand je l'écoute avec attention. Il me raconte la façon dont le dragon a emporté son père et sa jeune sœur, la façon dont il s'est retrouvé seul le lendemain du massacre, la façon dont il a trouvé sa mère, pendue, quand il est retourné voir s'il restait quelque chose à récupérer dans sa vieille maison en ruine.
Il parait que mon collier est le seul objet qu'il ait réussi à récupérer.
Ce serait donc le dernier héritage que mes grand-parents ont laissé à leur descendance.
Un jour, je décide d'aller m'aventurer près de l'ancienne maison de mes grand-parents, rien de dangereux, juste histoire de piquer un somme dans les champs d'un vieux fermier grincheux; ça me fait toujours rire quand il me poursuit avec sa fourche. Quand il crie, on peut apercevoir les 3 dents qui lui restent, ce qui rend la chose d'autant plus drôle. Il fait une vingtaine de mètres à chaque fois avant de s'arrêter en toussotant, les ravages du tabac.
Donc, je m'endors dans les champs du vieux, mais bizarrement, il ne vient pas perturber mon sommeil. Je dors des heures, quand je me réveille, je me rends compte que je vais être en retard pour aller bosser. Pas trop grave. Mais le fait que le fermier ne s'est pas du tout montré de la journée m'inquiète fortement, il a beau être un vieux grincheux ronchon, je dois avouer que j'ai de l'affection pour lui. A son âge, travailler autant ça force l'admiration. Je vais donc voir chez lui, il n'y a personne. Je questionne ses voisins, aucun d'eux ne l'a vu depuis 2 jours. Je décide de m'enfoncer plus profondément dans les champs dans l'espoir de le trouver là-bas. J'avance, encore et encore. Je n'ai pas peur, j'ai rarement peur.
Bientôt j'aperçois un grand arbre, il commence à faire nuit mais j'ai l'impression que l'arbre est tout noir; bizarre. Je me déplace, un peu plus prudemment cette fois, vers cet arbre. Arrivé tout près, je peux confirmer mes impressions, l'arbre et bel et bien tout noir. Derrière celui-ci, une énorme crevasse.
_
Ahhh, le fermier est certainement tombé dedans en s'intéressant à cet arbre bizarre, je dis à haute voix.
J'entreprends de descendre, j'ai toujours du matériel de survie sur moi, une vieille habitude. Par chance, j'ai pensé à prendre une corde, je l'accroche à l'arbre noir et descends petit à petit.
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Pas très profond, c'est d'la gnognotte IksDé, déclare-je.
Je crée un mur d'explobombes pour faire de la lumière, c'est un trou tout ce qu'il y a de plus normal, je ne pense pas trouver le fermier là-dedans. J'avance tout de même un peu avant de déclarer forfait.
Soudain, je me retrouve aspirée, je me retourne et vois un portail bleu derrière moi. Je vois mes explobombes qui se font aspirer eux-aussi et foncent vers moi. Ce sont des bombes de qualité, c'est moi qui les ai fabriquées, si elles me touchent, je suis fichue. J'arrive tant bien que mal à les esquiver et j'entends une grosse explosion en bas, je vais donc bientôt atterrir.
Je perds connaissance en tombant. A mon réveil, tout autour de moi est noir avec par-ci par-là des lumières blanches pour éclairer légèrement. Cet endroit me donne des frissons.
_
J'ai connu pire, dis-je.
Ou pas, ajoutai-je.
Et puis, j'aperçois, au loin un squelette. Je m'approche et je vois qu'il ne lui reste plus que 3 dents. Je verse une larme pour le fermier défunt, il aura eu une belle et longue vie au moins.
Je décide de continuer à avancer, il doit bien y avoir un autre portail pour remonter à la surface.
Après 4 ou 5 heures de marche, je commence à perdre espoir, mais je continue. Je suis l'héritage d'une famille anéantie par la colère d'un dragon, ce n'est pas un paysage sombre et exempt de vie qui va me faire peur.
Et c'est là que je le vois, un immense portail, bleu, comme celui qui m'avait aspiré. Je cours vers lui. Je tombe, pas à cause d'un mauvais pas, je ne suis pas maladroite; quelque chose m'a faite tomber. Et je les vois, devant moi, des créatures aussi noires que le monde extra-dimensionnel dans lequel ils vivent.
Ils n'ont pas l'air de vouloir me laisser approcher le portail.
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Venez, j'vous attends, on va voir qui c'est qui a la plus grosse paire, je leur dis.
Ils attaquent, j'esquive, je frappe, je m'approche du portail.
J'en ai déjà éliminées une vingtaine, je touche au but quand l'un d'eux m'attrape la jambe et me fait tomber. Bientôt je me fais entourer par une cinquantaine de créatures. Je ne peux plus gagner. Pire, je risque de perdre; et pas un Koli mais la vie. Je regarde autour de moi, que des monstres qui veulent ma peau, et ... oui un arbre, peut-être le seul arbre de cette dimension. Je cours vers lui, et, tant bien que mal, j'arrive à me hisser au sommet.
J'y passe des heures, des jours, ces créatures refusent de s'en aller. Je regarde ce que j'ai comme équipement; ma corde, des bombes, pas assez pour me débarrasser d'eux, un couteau, des allumettes, un peu de nourriture et de l'eau.
Sur cet arbre, il pousse des fruits, je n'ai d'abord pas voulu y goûter de peur qu'ils soient empoisonnés mais finalement, voyant mes provisions diminuer rapidement, je croque un petit bout de ce qui ressemble à une prune noire.
Ça a un mauvais goût, mais ça ne me tue pas, tant mieux. De plus, on dirait que le fruit est gorgé d'eau et est très nourrissant. J'ai de quoi tenir des années vu la vitesse à laquelle ces fruit repoussent.
Des jours, peut-être plus d'une semaine s'écoulent, ces monstres sont toujours présents en bas, ils m'attendent.
Je me rends bientôt compte que rien ne les fera partir, et j'ai un frisson à l'idée de mourir sur cet arbre, de faim ou de soif; mais je me rappelle qu'il y a ces fruits au goût épouvantable qui peuvent me tenir en vie très longtemps. Je ne peux donc ni descendre, ni mourir pour abréger mes souffrances car je ne suis pas du genre à abandonner.
Bientôt, je n'ai plus aucune notion de temps, les minutes sont des heures, je commence à perdre la tête. Je me surprends à serrer mon pendentif, celui de ma grand-mère, et supplier pour que ça s'arrête, pour avoir une vie paisible, loin de ce cauchemar. Mais je sais que ça ne fonctionnera pas. L’héritage de ma famille ce n'est pas seulement ce pendentif, mais également la malchance de se retrouver dans des situations qui n'arriveraient pas au commun des mortels. Je me surprends à parler à moi-même;
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Tiens, prends ça iop débile, ce que je t'ai mis, rentre chez ta mère ! ou
Laisse moi dormir encore un peu maman, je veux pas aller à l'école. Je sombre dans la folie.
Je fouille dans mon sac, j'y trouve la corde, je l'accroche à l'arbre et autour de mon cou, j'en finis.
Ah oui, j'avais dit que cette histoire se finissait bien, allez-vous croire une folle ? Ce serait dingue.